jeudi 20 janvier 2011

Dreams are my reality



Au début, je les ai trouvées drôles ces deux affiches. Le coté scato, récurrent sur les deux images, renforçait le côté incongru des situations de l’astronaute et du vétérinaire qui s’attendaient à tout sauf à rendre son déjeuner pour l’un ou essuyer un tir de barrage de son patient pour autre.

Le cadre de cette deuxième scène n’était pas mal non plus : cette vieille étable hors du temps, simplement traversée d’un rayon de soleil complice qui vient rehausser les mésaventures de l’apprenti-docteur. Ce que l’annonceur perdait en finesse, il le gagnait en efficacité.

J’ai ensuite remarqué le slogan sur l’orientation professionnelle, thème fondamental par les temps qui courent. Je me suis dit que c’était effectivement un sujet important et qui méritait réflexion. Tenez, moi par exemple : je ne m’y suis pas assez préoccupé et en ai ressenti les effets sur toutes mes études. Tant mieux donc si une campagne publicitaire portait à l’attention des jeunes le besoin de penser à leur parcours afin de limiter la casse.

Mais quelque chose n’allait pas.
Le choix des professions tout d’abord, loin d’être anodin : vétérinaire et astronaute. Deux des boulots les plus populaires chez les enfants et sources intarissables de rêves. Est-ce que ce n’était pas un moyen de refuser aux jeunes la possibilité de se projeter dans une profession enthousiasmante différente et loin d’une vie de caissier ou d’éternel stagiaire ? J’ai ressenti l’impression de me retrouver plongé dans l’incohérence et l’hypocrisie du discours politique ambiant sur l’emploi en général, et celui des jeunes en particulier, soulignant que de nos jours, le travail ne pouvait être appréhendé que du point de vue de son utilité au sein de la  société.

Et puis ce slogan :


Quelles solutions s’offrent aux parents inquiets pour l’avenir de leur progéniture quand celle-ci quitte le giron de l’éducation nationale et part à la recherche d’un boulot ? Un choix de carrière raisonnable et raisonné, accepté par la société et validé par les statistiques (puisque tout, y compris le sport, ne s’évalue plus qu’à cette aune aujourd’hui), qui éradique toute prise de… risque. L’individu ne peut plus se permettre de se tromper ou de lanterner, bref, de rêver. Prochaine étape : la souscription de forfaits « futur chômeur » par ces mêmes parents auprès des compagnies d’assurance qui guettent déjà une nouvelle aubaine.

En fin de compte, ces deux publicités sont à vomir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui ces deux affiches sont à vomir. Avez-vous vu la troisième avec l'échelle de pompier ?
Quelle créativité, ils ont fait dans le vomi caca pour interpeller les jeunes lobotomisés abreuvés à la télé réalité et consommer toujours plus pour exister socialement. Affligeant !
Mention spéciale à l'astronaute avec le drapeau US bien visible. Nous sommes alliés des américains, nous ne sommes pas encore américains.